segunda-feira, 10 de novembro de 2014

Pampas bolivianas


São rosas, senhor. E pode-se nadar com eles.
Na convidativa água castanha-morna do rio Yacuma. Com alligators inofensivos a observar. Caïmans e piranhas que pararam na curva a seguir. Juro. Mergulhem, estes golfinhos não esperam !
Quando nada o indica, descobrimos os nossos limites, num inocente passeio de barco. Fizemos fotos de tudo e filmes dos mais timidos, mas continuámos secos.
Pescamos piranhas, que comemos com todos os dentes ao jantar. Recebemos ameaças cara a cara de macacos sapajous. Procuramos nos pântanos anacondas e encontramos cobras.
Mudamos de planos por causa de caïmans no nosso caminho. Somos pessoas flexíveis, afinal de contas.
No caminho de casa, vimos um casal de capivaras a passearos filhos ao pé do rio Yacuma, ao bordo um alligator sem fome. Felizmente não vimos tudo sobre a cadeia alimentar. Algumas aprendizagens podem ficar na teoria. Ou para depois.
Assistimos à marcha nupcial dos passaros do paraiso. Apreciamos o estilo vintage fora de prazo dos marabouts.
Dormimos com rãs no quarto e outros insectos que não nos atrevemos a identificar.
No tecto da casa, encontramos um macaco capucino com cara de preocupado.
Não havia cappuccino. Nem net. Nem electricidade. Nem água corrente.
Três dias. 35°C temperatura. 95% humidade relativa. 0 duches.
Assim é a natureza, provavelmente lá voltaremos um dia.


Mesdames et messieurs, ils sont roses et vous pouvez nager avec eux.
Dans l'eau tièdasse et brunâtre de la rivière Yacuma.
Sous le regard des alligators, inoffensifs. Les caïmans et les pirañas se sont arrêtés au virage précédent.
Plongez, les dauphins n'attendent pas ! On rencontre nos limites au détour d'une innocente balade en barque. Nous avons tout photographié et tout filmé, mais nous sommes restés au sec.
Nous avons pêché des pirañas, que nous avons grignottés du bout des dents au dîner. Nous avons reçu des menaces de sapajous, les yeux dans les yeux. Nous avons fouillé les marécages à la recherche de l'anaconda, et nous avons trouvé un cobra.
Bien souvent, nous avons vu des bébés capivaras traîner à côté d'alligators sans appétit. Heureusement, la chaîne alimentaire ne nous a pas donné à observer tous ses maillons. Certains apprentissages peuvent rester théoriques, ou rester de côté pour plus tard.
Nous avons assisté à la saison des amours des oiseaux de paradis (comme quoi), apprécié le style ringard et néanmoins majestueux des marabouts, et Tiago en voyant le martin pêcheur a décidé que ce n'était plus son oiseau préféré (??)
Nous avons écourté notre randonnée pour ne pas déranger la sieste d'un caïman, après tout, on n'est pas des gens si butés.
Nous avons dormi avec des grenouilles sous le lit et des insectes qu'on ne s'est pas attardé à classifier.
Sur le toit de la maison, on a trouvé un singe capucin avec un air soucieux. Y'a pas eu de cappuccino. Ni de bande passante. Ni d'électricité. Ni d'eau courante. 3 jours. Température de 35°C. Humidité relative de 90%. 0 douche.
C'est ça la nature. On y retournera peut-être un jour.